Orcival, Rocamadour. Si le second résonne un peu plus, voilà deux noms qui ne manquent pas d’éveiller les sens. En mai 2024, un nouveau tronçon des chemins de Compostelle fut béni par l’archevêque de Clermont, Monseigneur Kalist, après des mois de travail de l’association Orcival-Rocamadour pour mettre en place ce parcours de plus de 330 km et 21 étapes à travers le Puy-de-Dôme, la Corrèze et le Lot (et un court crochet cantalien).

Au départ de la célèbre basilique romane, les trois premiers jours sont placés sous le signe de la nature : Servières, Guéry, Crêtes du Sancy, plateau de l’Artense… Et des villages et villes importantes : Le Mont-Dore, la Tour d’Auvergne ou Cros. Un chemin résolument intérieur où chacun, croyant ou non, peut prendre le temps et faire le point. À l’instar de Saint-Jacques le Majeur, patron des pèlerins, souvent prié pour la recherche de la direction à suivre. C’est tout l’objectif d’un cheminement vers Compostelle, tant intellectuel que physique.

Au commencement, Orcival
D’abord, il faut prendre le temps. Celui de l’admiration. À trop côtoyer le majestueux, on en oublie vite que l’on habite dans une région parsemée de trésors. La basilique d’Orcival en est assurément un. Parmi les cinq églises romanes majeures d’Auvergne, celle d’Orcival, hissée au rang de basilique en 1884, est sûrement la plus surprenante. On entend déjà les touristes se questionner : pourquoi une basilique dans un si petit village ? Car oui, Notre-Dame d’Orcival peut paraître bien démesurée par rapport aux maisons qui l’entourent. L’église aurait, notamment, renfermé des reliques de la Vierge. Loin des grandes routes et des invasions, elles étaient ici en sécurité. Depuis, chaque année à l’Ascension, plus d’un millier de fidèles assistent aux célébrations autour de la Vierge en majesté.